Histoire sociale et culture populaire du Pérou: de l'esclavage à la cumbia andine
Histoire des Afro-péruviens - Cumbia andine : voix populaires migrantes
Le 6 mars 2024
Histoire de la population esclave au Pérou. La conférence de Maribel Arrelucea présentera un aperçu de la présence africaine esclave au Pérou. La contribution et la présence des Africains et des Afro-descendants ne se limitent pas à la période coloniale ou aux sources qui les identifient sous des catégories ethniques. Leur contribution peut être perçue dans leur rôle d'intermédiaires culturels, dans lequel ils ont fait preuve d'une grande créativité et d'une grande vitalité pour articuler leurs propres pratiques et valeurs avec celles des groupes avec lesquels ils interagissaient. L'histoire de ce processus est restée longtemps invisible pour les historiens car c' était le produit de l'action de personnages anonymes. Malgré leur condition d'esclaves et les limites qui leur étaient imposées (contrôle du corps, restriction sociale et physique, violence, etc.), les Afro-Péruviens ont construit un monde nouveau, riche d'expressions culturelles qui vont bien au-delà de la musique, des arts, du sport ou de la gastronomie. La culture qui a émergé comprend des modes de vie, des comportements quotidiens et des stratégies de lutte pour la survie qui enrichissent la vie de chacun des Péruviens.
Cumbia-chicha péruvienne : voix populaires de Lima à la fin du XXe siècle, par Jesús Cosamalón Aguilar
La cumbia péruvienne, également connue sous le nom de chicha, est une musique connue dans le monde entier pour sa relation avec la migration urbaine des populations andines. Cependant, c'est bien plus que cela, c'est un produit culturel qui reflète le besoin des nouveaux habitants d'être reconnus comme de nouveaux travailleurs, reflétant et influençant la création de nouvelles identités.
Maribel Arrelucea Barrantes est historienne. Maestría d'histoire (1998-1999) à l'Universidad Nacional Mayor de San Marcos, doctorat en histoire préparé à la Pontificia Universidad Católica del Perú. Elle enseigne à l'université de Lima et à la Pontificia Universidad Católica del Perú. Elle a publié des articles en espagnol, en anglais et en portugais sur l'esclavage africain, le mouvement social, les expériences des femmes asservies, les contributions culturelles des Africains et les aquarelles de Francisco "Pancho" Fierro. Elle a publié des ouvrages sur l'esclavage africain et la contribution culturelle de la population africaine et afro-descendante au Pérou : Replanteando la esclavitud. Etnicidad y género en Lima borbónica (Lima : CEDET, 2009), Sobreviviendo a la esclavitud. Negociación y honor en las prácticas cotidianas de los africanos y afrodescendientes. Lima, 1760-1820 (Lima : IEP, 2018) et Lima afroperuana. Historia de los africanos y afrodescendientes en la capital (Lima : Municipalidad Metropolitana de Lima, 2020. En ligne). Elle a coécrit avec Jesús Cosamalón La presencia afrodescendiente en el Perú. Siglos XVI-XX. (Lima : Ministerio de Cultura, 2015).
Jesús Cosamalón est professeur des universités à Lima: historien, spécialiste de l'histoire sociale de la Lima coloniale et républicaine, il a enseigné dans différentes universités à Lima et à l'étranger, notamment à l'université nationale mayor de San Marcos, à l'université nationale Federico Villarreal, à l'université Antonio Ruiz de Montoya, à l'université de Paris Sorbonne Nouvelle et Rouen et à l'université de Santiago du Chili, entre autres. Ses domaines de compétence sont l'histoire démographique, le métissage et les groupes sociaux, l'histoire de l'Amérique coloniale et républicaine, l’économie souterraine et l’enseignement de l’histoire